Phase 1 : les premières contractions
Un accouchement commence par des contractions de l’utérus. Au départ, ces contractions sont tout à fait supportables, au point qu’on se demande parfois même si le travail a commencé. Mais vous remarquerez très vite (ou plutôt : vous le sentirez !) que le nombre de minutes entre ces contractions va diminuer et que leur intensité et leur durée vont augmenter. Un accouchement peut aussi commencer avec la perte des eaux (peut-être en plein milieu d’un supermarché ou ailleurs !). Si vous hésitez quant à savoir si ce qui coule entre vos jambes est du liquide amniotique ou de l’urine, n’hésitez pas à sentir ce liquide (seulement si vous êtes chez vous, évidemment !). Le liquide amniotique a une odeur légèrement sucrée. La perte des eaux est généralement rapidement suivie de contractions, mais ce n’est pas toujours le cas. Pour éviter toute infection, si les contractions n’arrivent pas rapidement, l’accouchement sera provoqué dans les 24 à 48 heures suivantes. Le début d’un accouchement peut aussi être reconnu à la perte du bouchon muqueux, qui se trouve à l’entrée du col de l’utérus.
Phase 2 : la dilatation
C’est la phase qui prend généralement le plus de temps. S’il s’agit de votre premier accouchement, comptez environ 24 heures. La dilatation représente l’ouverture du col de l’utérus pour laisser passer le bébé. À chaque contraction, le col de l’utérus s’ouvre un peu plus jusqu’à atteindre environ 10 cm. On parle alors de dilatation complète. La plupart des femmes sont soulagées d’entendre qu’elles sont enfin arrivées aux 10 cm tant attendus : c’est alors le moment de pousser. C’est donc à la phase 3 qu’on entre vraiment dans le vif du sujet !
Phase 3 : la naissance
Au cours de cette phase, l’utérus se contracte très fort et vous devez pousser pour aider votre bébé à sortir. Normalement, la tête arrive en premier, puis le reste du corps. Pendant cette phase, veillez à bien suivre les conseils de votre gynécologue. Parfois, il est par exemple nécessaire d’interrompre les poussées, notamment lorsque la tête du bébé est déjà sortie et que le cordon ombilical est enroulé autour. Il faut alors d’abord libérer la tête avant de continuer les poussées.
Si l’accouchement prend trop longtemps, car le bébé est mal placé ou car les contractions ne sont pas assez fortes, le gynécologue peut décider d’utiliser les ventouses ou les forceps pour aider le bébé à sortir, ou même de procéder à une césarienne. Il est aussi possible que l’on vous fasse une épisiotomie. L’accouchement pourra ensuite continuer à se dérouler normalement.
Phase 4 : l’expulsion du placenta
Une fois votre bébé né, il ne restera plus qu’une étape : l’expulsion du placenta. Après l’accouchement, votre utérus se contractera à nouveau (vous ressentirez donc encore quelques contractions) pour expulser votre placenta. Il vous suffira normalement de pousser encore quelques fois, sur indication de votre gynécologue, pour le faire sortir. Si cette étape prend trop longtemps, le gynécologue peut décider de vous faire une injection pour stimuler l’expulsion. Parfois, le placenta doit être retiré par le biais d’une opération chirurgicale.